La Faune et la Flore
La Faune
le loup
En Lozère, plane encore l’ombre de la Bête du Gévaudan. Dès 1961, Gérard Ménatory introduit 2 loups provenant de la forêt de Bialowieza en Pologne dans une réserve privée située au Chastel-Nouvel. L’année suivante, fut crée à Sainte-Lucie, au nord de Marvejols, un parc animalier qui accueille 5 loups et une dizaine d’autres espèces jusqu’en 1985, date de création du parc du Gévaudan dédié uniquement au loup. La population croît naturellement ainsi qu’avec l’introduction de nouveaux individus provenant de Pologne, de Sibérie, de Mongolie et du Canada.
Aujourd’hui, vous pouvez découvrir dans ce parc de 4 hectares une centaine de loups qui désormais y vit en semi-liberté et s’y reproduit dans une population qui s’auto-régule.
En 2006, le loup fît parler de lui à nouveau en Lozère : le 30 janvier, un cadavre de chevreuil, dont les lésions pourraient être dues à un prédateur, est retrouvé sur l’Aubrac, à Saint-Laurent de Muret. Les analyses génétiques réalisées sur des excréments recueillis le 30 janvier puis le 28 février démontrent la présence d’un couple de loups issus d’une lignée italienne et dont la femelle avait déjà été identifiée dans le massif du Quéras en 2004; excluant ainsi l’hypothèse d’un loup provenant du parc du Gévaudan qui n’accueille aucun loup de cette lignée.
Encore plus récemment, le 22 janvier 2009, des traces de grands carnivores ont été vues dans la neige sur le versant nord du mont Lozère. Un grand canidé au comportement semblable au loup y a également été observé. Le résultat des analyses génétiques qui seront faites sur les poils et excréments retrouvés sur place permettront d’en savoir prochainement plus…
Sans que l’on puisse affirmer que le loup est présent de manière permanente dans le massif central, ces observations renforcent l’hypothèse que la Lozère se trouve être un couloir de migration pour cette espèce entre les Alpes et les Pyrénées et laissent à penser aussi que le loup poursuivrait son expansion géographique dans le Massif Central où 2 loups avaient été tués en 1997 et 1999 dans le Cantal et le Puy de Dôme. Mais cela reste encore à confirmer…
le bison
Entre l’époque gallo-romaine et le Moyen-Age, le défrichement et le developpement de l’élevage d’animaux domestiques modifia profondément le milieu naturel du bison d’Europe, qui s’en trouva menacé d’extinction. Seule persistait une population sauvage en Pologne, dans la forêt de Bialowieza. En 1923, Yan Sztolcman, un zoologiste polonais, proposa un plan de sauvetage de l’espèce avec la création de réserves en Pologne puis sur d’autres territoires plus éloignés pour limiter les risques d’épidémie comme cela fut le cas en 1953.
La Margeride fut choisi pour sa ressemblance avec le milieu naturel du bison (région peu peuplée, au climat rigoureux et appartenant à son ancienne aire de répartition). C’est ainsi qu’à Sainte-Eulalie, sur les crêtes des monts de Margeride, le bison d’Europe a fait sa réapparition : 6 mâles et 3 femelles ont été introduits en juin 1991 dans un parc de 250 hectares puis un second lâcher eu lieu en 1992. Aujourd’hui, c’est une population d’environ 35 individus qui y vit en semi-liberté avec l’espoir de pouvoir être remis à l’état sauvage. En attendant, vous pourrez les admirer lors de promenades en calèche ou en traîneau en hiver.
le cheval de Przewalski
Le cheval de Przewalski, dernier cheval sauvage de la planète, peuplaient l’Asie centrale ainsi que l’Europe il y a encore quelques milliers d’années : il apparaît sur des peintures rupestres préhistoriques en France. Mais depuis 40 ans, aucun d’entre eux ne vit à l’état sauvage et il ne restait plus que quelques individus en captivité.
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C’est ainsi qu’en 2004 et 2005, 22 chevaux ont pu être réintroduit dans l’ouest de la Mongolie, au Khomiin Tal, la région des grands lacs, pour recréer une population sauvage viable.
Vous pouvez en découvrir plus sur le site de l’association : www.takh.org.
le vautour
Disparu depuis les années 1940, le vautour a fait l’objet d’un programme de réintroduction couronné de succès. Après une acclimatation en volière, un premier couple de vautour fauve a été lâché en 1981 dans les gorges de la Jonte. Quatre ans après, la colonie comptait 50 rapaces jusqu’à aujourd’hui où ce sont plus de 200 vautours fauves, une trentaine de voutours moines (réintroduit en 1992) et quelques percnoptères qui planent majestueusement dans le ciel au-dessus de la Jonte mais aussi du Tarn et des grands causses.
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Il vous faudra bien ouvrir les yeux pour les observer car ces espèces savent se faire très discrètes mais avec un peu de chance…
les animaux domestiques
Avec près de 70 000 bovins et 140 000 ovins sans oublier les caprins, la Lozère demeure une terre traditionelle d’élevage. L’Aubrac est la terre de prédilection des vaches (de race Aubrac bien évidemment !), les causses celle des brebis, les Cévennes celle des chèvres alors que la Margeride accueille aussi bien les vaches et les brebis.
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la flore
Avec plus de 2 600 espèces, la flore de Lozère est particulièrement diversifiée. Le printemps offre des paysages magnifiques en Aubrac et Margeride dont les pâtures se recouvrent de jonquilles qui, après quelques semaines, se melent aux narcisses créant un superbe patchwork multicolore. L’été laisse ensuite place au genêt qui colore les Cevennes et la Margeride et à ses parfums enivrants.
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Outre le spectacle qu’elles nous offrent, la jonquille et le narcisse qui poussent en abondance présentent un intérêt économique : tout comme pour le lichen, leur cueillette permet à quelques entreprises locales d’en extraire des produits végétaux utilisés ensuite dans la parfumerie à Grasse, en Allemagne ou au Luxembourg.
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