Sejour Irlande 2008

Séjour en Irlande 2008

 

(récit de voyage par Cathy et Thierry)

(En bas de page  le diaporama)

 Ce séjour s’est déroulé du 6 au 22 juin 2008, entre la ville de Westport (au nord-ouest) et celle de Cork (au sud-ouest).
Le parcours, d’environ 800 km, comptait 11 étapes allant de 20 à 98 km, en sillonnant principalement la côte ouest de l’Irlande.
Au fil des kilomètres, nous avons traversé le célèbre Connemara et les montagnes désertiques du Burren, visité les falaises de Moher et les villes de Galway et Cork, et encore beaucoup d’autres paysages qui rendent l’Irlande si fascinante.
vendredi 6 juin – temps ensoleillé – 19° C

 Le départ s’est effectué le vendredi 6 juin de Roscoff dans le Finistère. Après une bonne journée de voiture, nous prenons la direction du port pour embarquer sur le «Pont-Aven». Nous avions opté pour le bateau (et non l’avion) en raison du confort de la traversée et surtout pour l’état général des vélos et des bagages à l’arrivée.

samedi 7 juin – 19,7 km et 135 m de dénivelée – beau temps – 19° C
Les 13 heures de traversée nous ont permis de bien récupérer du trajet en voiture. A 10 h 30, sous un soleil radieux, le «Pont-Aven» s’amarre et nous libère au port de Ringaskiddy, située à une petite vingtaine de kilomètres de la ville de Cork.
 Après l’adaptation à la conduite à gauche, nous rejoignons la gare, empruntant principalement une ancienne ligne de chemin de fer réaménagée en piste cyclable et piétonnière. Une fois les tickets achetés, nous gagnons la capitale, Dublin, pour un transit ensuite vers Westport, le terme de cette journée de liaison.
A travers ces 8 heures de train, nous avons pu déjà découvrir une partie de cette Irlande sauvage. Il est 21 h 30 lorsque nous arrivons au Parkland Camping Park où nous passerons une nuit, bercés par l’animal mascotte du pays, le mouton…
dimanche 8 juin – 70,8 km et 682 m de dénivelée – temps variable – 23° C
N’ayant pas eu le temps la veille, nous en profitons ce matin pour découvrir Westport, et par la même occasion faire quelques courses pour la journée.
 Pour le début du parcours, nous choisissons une petite route donnant sur le massif du Croagh Patrick et ses 762 m d’altitude. C’est la destination traditionnelle des catholiques irlandais (jusqu’à 30 000 personnes). D’après la légende, Saint Patrick en prière au sommet du mont, aurait chassé toutes les sales petites bêtes venimeuses de l’Irlande.
 Après une vingtaine de kilomètres, nous rejoignons la RN 59, unique axe routier pour rejoindre Clifden. Il longe l’Erriff River en étant cerné par 3 massifs montagneux, les Partry Mountains, les Sheeffry Hills et les Mweelrea Moutains. Après un arrêt déjeuner à Leenaun, le paysage offert jusqu’à Letterfrack vaut vraiment le détour.
Sur le parcours, pour ceux qui aiment l’histoire et les vieilles pierres, il est possible d’aller visiter Kylemore Abbey, un ancien château reconverti en une superbe abbaye environné de lacs et de cascades.
En quittant Letterfrack, le parcours est assez vallonné jusqu’à Clifden, notre ville étape de ce soir. Après l’installation du campement au Shanaheever Campsite Park et une bonne douche, nous terminons la journée par la visite de Clifden…
lundi 9 juin – 97,3 km et 499 m de dénivelée – temps couvert & variable – 23° C
Après une bonne nuit, le réveil se fait sous un ciel assez couvert. Ce matin pas le temps de traîner car la plus longue étape de notre périple nous attend.
En quittant Clifden, nous effectuons quelques kilomètres sur la R 341 avant de bifurquer à gauche, sur une petite route donnant sur les landes sauvages du Connemara et ses champs de tourbières à perte de vue, une multitude de petits lacs et des centaines de moutons…
De Toombeola jusqu’à Kinvarra, la route alterne entre le littoral et les tourbières, le tout dans un calme déconcertant. De mémoire, sur les 50 premiers kilomètres,nous n’avons dû voir qu’une vingtaine de voitures. A partir de Costelloe, nous quittons les paysages agricoles si paisibles, pour des villes tournées vers le tourisme balnéaire.
 La fin du parcours se fait sur la D 336, donnant sur la magnifique baie de Galway, et avec en bonus, un fort vent favorable. Le seul désagrément, c’est la forte circulation rencontrée entre Spiddle et l’entrée de l’agglomération de Galway, notre point de chute de ce soir. Après plus de 5 h 30 d’effort, nous dressons le campement au Salthill Caravan Park sous un soleil fort agréable.
mardi 10 juin – 1ère journée de repos (sans vélo) – temps ensoleillé – 22° C
Après la journée marathon d’hier, nous allons profiter de cette journée de repos pour visiter la ville de Galway.
Pour ne pas s’embarrasser des vélos, nous prenons le bus pour rejoindre le centre-ville, plus précisément Eyre Square. Cette ville, d’environ 80 000 habitants, est très accueillante.
 Les nombreux commerces font de Galway une ville dynamique, une halte touristique obligatoire avant de rejoindre le Connemara. Les nombreuses rues piétonnes permettent de découvrir assez facilement les points d’intérêt de la ville, comme la cathédrale Saint Nicholas, l’Arche espagnole ou encore le Salmon Weir Bridge.
En début d’après-midi, c’est le retour au camping situé dans un quartier au sud-ouest de Galway, pour profiter un maximum du soleil et préparer l’étape de demain dans le Burren…
mercredi 11 juin – 84,0 km et 691 m de dénivelée – temps couvert (bruines) – 23° C
Le réveil se fait sous un ciel très chargé, comme annoncé. Voulant éviter la circulation assez dense du matin, nous quittons Galway vers 7 h 30 en direction d’Oranmore.
Pour rejoindre Kinvarra, la N 6-N 18 et puis la N 67 ne sont pas vraiment adaptées à la pratique du vélo (à éviter si possible).
Au bout d’une trentaine de kilomètres, nous arrivons dans la localité de Kinvarra, un charmant petit village de pêcheurs, situé dans une petite baie. On peut y visiter son château-fort du XVIème siècle, encore en très bon état.
 En sortant du village, nous mettons le cap vers le Burren National Park par ses petites routes idéales pour le cyclotourisme. C’est un des paysages les plus étranges de l’Irlande, il est constitué de vastes plateaux de calcaire, formant des paysages désertiques, lunaires. A noté que le Burren gâtera les amateurs d’histoire, avec ses tombes préhistoriques, ses forts et ses dolmens…
La bruine vient de faire son apparition. Nous en profitons pour prendre notre déjeuner dans un charmant petit resto dans la localité de Carran. Après cette halte gourmande, nous reprenons la route en direction de Kilfenora par la R 476. Cette ville est surnommée «la petite capitale du Burren» mais aussi «the city of the crosses», pour ces magnifiques croix celtiques. Ensuite, nous rejoignons la côte par le réseau secondaire quelque peu vallonné.
L’arrivée au Nagles Doolin Camping Park se fait dans le brouillard et la bruine.
jeudi 12 juin – 19,6 km et 259 m de dénivelée – temps variable – 17° C
 Aujourd’hui, nous allons profiter de cette deuxième journée de repos pour visiter les Cliffs Of Moher. C’est l’équivalent des falaises d’Etretat, en noir et en plus haut. Le site vaut vraiment le détour et offre un panorama unique. Vous pouvez observer les îles d’Aran, les montagnes du Kerry et les Twelve Bens du Connemara.

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En 2007, un «visitor center» a été inauguré. A l’intérieur on y retrouve une exposition sur l’océanographie, la géologie, la faune et la flore du site qu’il est préférable de visiter tôt dans la journée vu la forte affluence.
 Après cette visite, nous regagnons Doolin pour déjeuner et découvrir ses commerces. C’est un minuscule port de pêche, mondialement célèbre pour la folk music. Nous en profitons pour donner quelques nouvelles à nos proches, par le biais du cyber café situé à l’entrée de l’agglomération, puis regagnons le camping en fin de journée…
vendredi 13 juin – 67,4 km et 644 m de dénivelée – temps ensoleillé – 24° C
La journée s’annonce de bonne augure aujourd’hui, côté météo, avec un soleil généreux, et côté parcours, une des plus courtes étapes de notre périple.
 A peine le temps de s’échauffer que pour sortir de Doolin, le réveil musculaire se fait brutalement dans une rampe à 17 % suivie d’une autre à 19 %. En 4 km seulement, nous atteignons le point culminant de la journée à 206 m d’altitude. Côté panorama, s’offre à nous la magnifique baie de Liscannor.
Après une descente de 5 km, nous entrons dans la localité de Lahinch, une petite station balnéaire d’environ 600 habitants, disposant d’une immense plage, le paradis des surfeurs.
En quittant Lahinch, nous prenons la N 67, assez peu fréquentée, et qui nous mènera jusqu’à Kilkee. Sur 40 km, hormis quelques belles plages comme celle de Spanish Point ou de White Strand, il n’y a pas grand chose à voir. Nous arrivons en début d’après-midi à Kilkee où nous déjeunons face à la spectaculaire baie de Moore.
Il ne nous reste maintenant qu’une dizaine de kilomètres avant de rejoindre le Green Acres Camping Park, le terme de cette journée. Après une bonne douche, nous reprenons les vélos pour aller visiter la petite bourgade de Garrigaholt, où nous terminerons la soirée…
samedi 14 juin – 89,9 km et 706 m de dénivelée – averses et temps ensoleillé – 25° C
Ce matin, à l’inverse d’hier, l’étape est longue et la météo défavorable.
 La particularité de cette étape réside dans le fait que nous empreintons un bac pour traverser la Shannon River et éviter ainsi un détour de 130 km.
Pour rejoindre le bateau, on traverse d’abord la localité de Kilrush, une ville portuaire de 2 740 habitants. Si vous avez du temps, il y est possible de partir à la rencontre des dauphins vivant dans l’estuaire.
Ensuite, le décor est beaucoup moins fascinant car Killimer se trouve dans une zone industrielle. Nous atteignons l’embarcadère vers 9 h 30. Il faut compter vingt minutes de traversée pour arriver à Tarbert, un petit village avec quelques commerces.
En empruntant les routes secondaires pour rejoindre Listowel, nous partons à la rencontre de paysages un peu similaires à ceux du Connemara : des tourbières et des rivières. Le parcours étant particulièrement plat, nous arrivons rapidement à Listowel où nous déjeunons. C’est une bourgade de 1 900 habitants, très commerçante avec une circulation assez intense. Un certain nombre d’écrivains irlandais vécut ou vit encore là-bas, ce qui lui vaut d’être la capitale de la littérature et de la culture de l’Irlande. En après-midi, le décor change : cap sur les Stack’s Mountains avec une ascension de 18 km très agréable, à travers la forêt, longeant au départ une rivière. Le sommet culmine à 242 m et domine la splendide baie de Tralee. Désormais, nous nous laissons glisser jusqu’au Woodlands Camping Park, le point final de la journée.
Plus tard dans la soirée, nous visitons le centre-ville très animé de Tralee. Avec 22 000 habitants, c’est la plus grosse agglomération du Kerry. La ville est célèbre pour sa fête locale «la Rose de Tralee» qui se déroule en août.
dimanche 15 juin – 71,8 km et 686 m de dénivelée – temps variable – 23° C
Après un réveil orchestré par la fanfare des corbeaux de Tralee, nous quittons la ville vers 8 H 45, par la N 86 qui surplombe la baie.
 En arrivant dans le village de Camp, nous bifurquons à gauche sur une toute petite route. D’après la carte, tout se gâte, et le panneau de signalisation que nous rencontrons nous le confirme : route à forte dénivelée en perspective. Après 30 mn d’efforts, nous atteignons le sommet du col culminant à 252 m, avec un super point de vue, d’un côté la Tralee Bay et de l’autre, le massif montagneux des Slieve Mish Mountains. Quelques tours de roues plus loin, nous nous heurtons à un petit problème : la route indiquée sur la carte se transforme en chemin de terre.
Passées quelques minutes d’hésitation, nous empruntons ce chemin sous le regard étonné et admiratif des moutons… Après 6 km environ de ce trajet inconfortable, nous rejoignons la route qui nous amene à Inch, dans la baie de Dingle, où nous faisons la pause-déjeuner. Ensuite, nous prenons la direction de Castlemaine situé à 20 km. La circulation est pénible sur ce tronçon nous contraint à une plus grande vigilance et nous empêche d’admirer les paysages de la Dingle Bay.
C’est avec un certain soulagement que l’on retrouve les petites routes qui nous mènent vers Killarney. Certes, elles sont très vallonnées, mais le calme est de rigueur, et l’approche du Parc National de Killarney nous fait découvrir des paysages vraiment formidables.
Nous arrivons au Fleming’s White Bridge de Killarney vers 16 h 00 . Le campement installé, nous prenons la direction du centre ville pour terminer la soirée…
lundi 16 juin – 17,8 km et 74 m de dénivelée – temps variable – 21° C
Après trois jours de vélo d’affilée, les organismes sont fatigués. Nous nous octroyons une pause à Killarney.
 Au programme ce matin, nous retournons dans le centre pour faire quelques courses et donner des nouvelles à nos proches. Nous en profitons aussi pour acheter quelques souvenirs car la ville de Killarney regorge de boutiques en tout genre. C’est une ville hyper-touristique qui compte 15 000 habitants. A deux pas, il faut aller voir les jardins de Muckross et son abbaye qui sont vraiment magnifiques.
Après un nettoyage des tenues et des vélos, nous décidons de nous accorder un moment de repos avant de réviser l’étape du lendemain. Oui, car n’ayant pas eu de confirmation pour l’hébergement en camping avant notre départ de France, nous apprenons aujourd’hui, en téléphonant, que celui-ci est fermé. De plus, pas de chance car il y a très peu de campings dans ce secteur hormis un, situé de l’autre côté de la baie de Kenmare. Nous décidons alors de raccourcir la boucle sur le Ring of Kerry, pour rejoindre ce camping. Ce problème résolu, nous nous couchons de bonne heure car demain une grosse journée nous attend.
mardi 17 juin – 77,9 km et 792 m de dénivelée – temps couvert et averses – 20° C
Ce matin, le départ de Killarney se fait sous un ciel chargé. Aujourd’hui, c’est l’étape montagneuse de notre parcours, avec deux ascensions autour des montagnes les plus hautes d’Irlande, les Macgillycuddy’s Reeks. Après 10 km sur la N 72, nous bifurquons sur notre gauche pour rejoindre le Gap of Dunloe. C’est un superbe défilé étroit entre deux hautes collines qui s’étire sur une dizaine de kilomètres. L’arrivée au sommet nous gratifie d’une vue remarquable sur L’Upper Lake. Pour info, cette balade peut être effectuée en calèche depuis le parking du Kate Kearney’s Cottage.
 Après cette belle ascension, nous basculons dans la Black Valley, une des dernières régions de l’Irlande à avoir été connecté au réseau électrique et téléphonique, de par son éloignement. Ensuite nous traversons le Moll Gap, pour les amoureux d’une nature authentique, c’est un régal. Se profile maintenant devant nous, le début de notre deuxième ascension du jour, celle d’Inchinglanna.
L’altitude est quasi similaire au Gap of Dunloe, avec 261 m, mais la rampe finale est beaucoup plus pentue (21%). Maintenant, il ne reste plus qu’à se laisser descendre jusqu’à Blackwater Bridge et rejoindre Kenmare par la N 70.
 Il est 15 h 00 lorsque nous rentrons dans la charmante localité de Kenmare. Les deux principales rues s’habillent de jolies façades multicolores. Nous en profitons pour déjeuner et ravitailler, car le camping de ce soir semble isolé. En repartant par la R 571, il nous reste une dizaine de kilomètres à parcourir, qui normalement doit s’effectuer assez facilement de par l’absence de relief. Mais la difficulté est accentuée par un vent violent et une pluie intense.
C’est avec les tenues de pluies que nous arrivons au camping The Peacock. Ayant des chalets en location, nous prenons cette option qui s’avèrera payante par la suite.
mercredi 18 juin – 39,4 km et 575 m de dénivelée – pluie – 15° C
On vous a laissé hier soir en pleine tempête, et bien ce matin c’est encore pire. De plus, j’ai été malade toute la nuit, donc le moral est vraiment dans les chaussettes. Que faire ? Sagement nous attendons à l’abri, une éventuelle accalmie. Les heures passent et toujours cette pluie. Il est midi et nous devons libérer la location. C’est avec regret que nous partons.
Normalement, nous devions longer la baie de Kenmare par la R 573, mais les rafales de vent et la pluie font que nous raccourcissons le parcours, en prenant la R 571 jusqu’à Lauragh. Vu le déluge qui s’abat sur le Ring of Brera, je commets l’erreur de ne pas vérifier notre direction sur le gps. Résultat : un joli détour de 8 km, comme si c’était le moment de faire du rab ! Le bon cap retrouvé, nous débutons l’ascension de L’Healy Pass avec, comme seule compensation à ces mauvaises conditions climatiques, les magnifiques paysages qui s’offrent à nos yeux.
 Nous arrivons au sommet (272 m) dans le brouillard et la pluie. Pour profiter du panorama que nous imaginons splendide, il faudra revenir… Nous attaquons directement la longue descente très sinueuse sur Adrigole, situé dans la baie de Bantry. Après 4 heures sous les intempéries, le moral n’est plus là, les tenues de pluie ne servent plus à rien, nous décidons de nous arrêter dans le premier Bed & Breakfast du coin, sur la R 572 en direction de Bantry.
Accueilli chaleureusement, notre hôte nous proposa même de faire sécher toute nos affaires de vélo. Le confort d’une maison est très appréciable lorsque l’on rencontre une mauvaise météo. Mais le plus fort dans l’histoire, c’est qu’à peine une heure après notre arrivée, le ciel s’est dégagé pour nous offrir un magnifique soleil. On se consolera par l’excellente nuit passée dans un vrai lit bien confortable.
jeudi 19 juin – 42,9 km et 384 m de dénivelée – temps variable- 21° C
Au programme, ce jeudi était placé sous le signe du repos, mais n’ayant pas terminé l’étape de la veille, il faut effectuer les vingt derniers kilomètres pour rejoindre Bantry.
La R 572 qui mène jusqu’à Glengarriff surplombe la baie de Bantry, on y découvre une végétation de type subtropicale, grâce à l’influence bénéfique du Gulf Stream. Juste après Glengarriff, sur la N 71, le panorama offert est vraiment magnifique. C’est aux alentours de 11 h 30 que nous rejoignons l’Eagle Point Camping Park, notre campement de ce soir.
 Une fois installés, nous mettons le cap sur Bantry car le camping est situé à Ballylickey, environ 15 mn plus au nord. Après déjeuner, nous partons à la découverte de la Bantry House, une immense demeure géorgienne du 18ème siècle entourée de splendides jardins à l’italienne, puis du centre-ville avec entre autre, la statue de Saint Brendan, un célèbre moine navigateur.
Nous regagnons notre pied à terre en fin de journée et en profitons pour récupérer un maximum. Demain c’est peut-être la dernière vraie étape, mais il y a tout de même 85 km et 900 m de dénivelée. A demain…
vendredi 20 juin– 86,5 km et 910 m de dénivelée – temps variable- 20° C
Aujourd’hui, l’objectif c’est Blarney. Nous n’avons guère le choix, car notre stock de jour de repos est épuisé. Ce qui nous rassure aussi, c’est le soleil matinal qui règne; la pluie, on a assez donné. C’est vers 8 h 30 que nous quittons la Bantry Bay en direction de Kealkill par la R 584, une route assez roulante et peu circulée.
 Après, ça se corse sérieusement, car nous entrons dans les Shehy Mountains. Pour atteindre le sommet (261 m) vers Gortloughra, c’est une rampe, comment dire, hors du commun (25-30%), qui s’offre à nous. Même en poussant les vélos, ça n’est pas de tout repos. Ayant récupéré, c’est une longue descente à travers les forêts qui nous mène à Inchigeelagh, petit village traversé par la rivière Lee.
Nous la retrouverons régulièrement, puisqu’elle passe aussi à Macroom pour finalement se jeter dans la mer à Cork, 10 km au sud de Blarney, notre ville d’arrivée de ce soir. De Macroom jusqu’aux portes de Blarney, la R 618 est tranquille. Nous décidons donc de faire l’impasse sur le repas pour rejoindre directement le camping.
 La circulation commence à s’intensifier; c’est bon pour nous car signe de la proximité de Blarney. C’est une ville de 2 400 habitants, célèbre pour son château qui a une particularité : embrasser la fameuse pierre donnerait le don d’éloquence. Mais là, surprise… Le camping est situé sur les hauteurs de la ville et nous commençons à éprouver de vives douleurs musculaires. Après une cote de 3 kilomètres, nous apercevons enfin l’entrée du Blarney Camping Park.
Nous sommes soulagés d’avoir terminé cette étape, mais aussi notre périple en Irlande sans encombre. Le soir, nous partons en direction du restaurant pour arroser la fin du voyage…
samedi 21 juin – 30,7 km et 163 m de dénivelée – averses – 17° C
Nous pensions en avoir terminé avec la pluie mais, malheureusement, c’est avec elle que nous plions pour la dernière fois la tente, et regagnons la ville de Cork.
 Ayant du temps libre ce matin (le départ en bateau n’étant prévu qu’à 16 h 00), nous en profitons pour prendre le petit-déjeuner en ville. Ensuite, nous enchaînons sur une séance de shopping dans les boutiques du centre avant de reprendre la route, car le port de Ringaskiddy est distant d’une vingtaine de kilomètres.
Pour ce faire, nous empruntons le même parcours que lors de notre arrivée 15 jours plus tôt. Le vent se lève et remplace la pluie, heureusement car étant en avance, c’est le début d’une longue attente devant les grilles d’accès du «Pont-Aven». C’est finalement vers 15 h 00 que nous accédons au bateau et regagnons notre cabine.
Il est maintenant 16 h 00 et nous quittons l’Irlande sous une pluie battante, bien soulagés d’être à l’abri cette fois-ci. La traversée du retour sera houleuse car la mer est assez formée.
dimanche 22 juin – temps variable – 15° C
Il est exactement 7 h 00 lorsque le «Pont-Aven» libère ses occupants à Roscoff. De notre côté, nous rejoignons le parking pour charger les vélos dans la voiture et regagner notre Lozère, 1 000 km plus loin…

 

Pour poursuivre ce voyage, vous pouvez aussi  visionner le diaporama ci-dessous. Pour l’arrêter passer la souris sur la photo, pour le reprendre écarter la souris .

 

 

 

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