Sejour Codep 2011 La Maurienne

 Séjour CODEP Août 2011 La Maurienne
(récit d’un week-end cyclo à Saint Julien Mont Denis par Lydie et Pierre)
vendredi 26 août
Au petit matin du vendredi 26 août, nous nous retrouvons sur le parking des cars Hugon à Mende encore plongé dans la nuit, pour notre rendez vous annuel du Codep 48, qui regroupe les quatre clubs lozériens de La Canourgue, Marvejols, Mende et Saint Chély d’Apcher, en direction de la vallée de la Maurienne, pour affronter les Alpes.
Après un agréable voyage, nous nous installons à l’hôtel à Saint Julien Mont Denis et prenons notre premier repas en commun, mais le temps orageux et l’alerte météo ne nous permettent pas d’envisager l’ascension du Galibier comme prévu au programme. De ce contretemps, deux groupes se forment l’un pour se diriger vers le col du Chaussy et l’autre vers le col du Glandon suivi de la Croix de fer.
Suite à une erreur de parcours sur la route du col de Chaussy, le groupe se sépare à nouveau. Sur le parcours nous faisons la connaissance d’un sympathique cycliste qui se fait un plaisir de nous orienter sur la route la plus pittoresque menant au col (car en effet il existe 2 itinéraires). Il demeure le souvenir d’une montée certes longue et difficile mais magnifique avec un dénivelé de 1031 m pour 14 km à 7,4%.
Mais comme tout effort demande une récompense, nous ne sommes pas déçus du spectacle qui nous attend. En effet le sommet s’offre à nous dans un écrin de verdure baigné de calme et de sérénité où paissent quelques chevaux, où le temps a suspendu son vol.
En grimpant nous croisons Manu qui descend doucement et la dure réalité nous rattrape à notre retour lorsque nous apprenons son accident ainsi que celui de Claude Gaillardon parti avec l’autre groupe vers le col du Glandon. Fort heureusement nos deux collègues aujourd’hui se portent bien.
 Pendant ce temps, Fred et Pierre qui, la veille ont affronté les rudes pentes du versant sud du mythique col de l’Iseran, ont opté pour un après-midi de repos. C’est l’occasion d’une visite de la redoute Marie-Thérèse qui fait partie d’un impressionnant ensemble fortifié vers le village d’Avrieux.
samedi 27 août
Après une bonne nuit de récupération, nous nous retrouvons dans la fraîcheur matinale pour affronter le Télégraphe suivi du col mythique du Galibier (altitude 2642m) sur les traces de notre champion Thomas Wockler, à l’exception de Fred et Pierre qui choisissent de se frotter au col de la Croix de Fer.
La motivation et la bonne humeur sont générales. Chacun se prépare mentalement, les uns et les autres prennent leur rythme et l’ascension doucement s’amorce, avec beaucoup de mordus de la petite reine sur la route. Nous nous croisons, les plus rapides de notre club qui encouragent en redescendant les derniers pour qui l’objectif reste de vaincre le sommet.
 L’arrivée fût à la hauteur de nos espérances, pleine d’émotions, d’auto satisfaction face au défi et à l’adversité. La beauté et la grandeur des Alpes nous ont porté et poussé vers le sommet où le froid et les mouches de neige nous attendent. Quelques accompagnateurs sont là pour nous féliciter, et cela nous réchauffe le cœur.
La descente difficile et interminable est vite oubliée face à la joie d’avoir vécu ensemble une journée unique dans la vie d’un cycliste.
De leur coté, Fred et Pierre prennent la direction de Saint Jean de Maurienne, point de départ de l’ascension du versant  » est  » de la Croix de Fer.
 A peine sorti de la ville, la pente est de suite très forte, avec des passages à 9 %. Cela permet de se réchauffer car la température atteint péniblement 5 tout petits degrés dans la vallée… Derrière nous, le sommet du Grand Perron est recouvert d’une fine couche de neige fraîche tout comme les Aiguilles d’Arves que l’on aperçoit un plus tard.
Après seulement 5 km de montée, une première descente glace le sang avant de retrouver un nouveau tronçon très pentu qui débouche sur une route en corniche au profil presque plat, ce qui permet de reprendre un peu de force. Le brouillard qui occupait jusqu’à présent le fond de vallée, s’élève lentement et les rattrape. Avec quelques tunnels à traverser, les gilets de sécurité et l’éclairage sont de mise.
 Après le carrefour avec la route du col du Mollard, la pente s’accentue de nouveau. Un peu plus loin, au bord de la route, un café nous tend les bras pour un grand chocolat chaud et un ravitaillement qui nous permet de se réchauffer. Jusqu’à la sortie du village de Saint Sorlin d’Arves, la montée est douce mais le profil des 7 derniers kilomètres offre des pentes de 7 à 9 %… Le sommet est enfin visible, juste en dessous des neiges de la nuit.
Après un pique-nique pris au chaud dans l’auberge au sommet, il faut maintenant affronter la descente par le Glandon. Au col, un brouillard très dense et glacial est de retour. Il faut une nouvelle fois sortir l’éclairage, les gilets de sécurité et tous nos vêtements pour ne pas avoir trop froid. Mais cela n’est pas suffisant et jusqu’à Valmaure, il fait vraiment très froid, même si le brouillard a maintenant disparu. Ce n’est qu’arrivé à Sainte Marie de Cuines qu’il fait bon et qu’on peut enfin retirer les gants et les vêtements chauds. Le retour à Saint Julien Mont Denis se fait par les petites routes, en évitant autant que possible l’ancienne RN 6.
dimanche 28 août
 Déjà la dernière matinée se profile pour la dernière randonnée où deux groupes se forment à nouveau : l’un pour le tour du lac de Pramol et l’autre pour le col de Mont Denis (4 cyclistes). Pendant ce temps-là, certains d’entre nous, trop fatigués des efforts de la veille, en profitent pour visiter Saint Jean de Maurienne et le musée Opinel.
De retour il est temps de penser à rentrer chez nous avec des souvenirs mémorables et inoubliables, en attendant de reprendre nos vélos pour partir découvrir ensemble de nouveaux horizons sur la route de l’amitié.
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