Le cyclo-club mendois a testé l’étape du jour
Une trentaine d’amateurs ont effectué l’étape entre Rodez et Mende vingt-quatre heures avant le peloton.
Vingt-quatre heures avant la 14e étape du Tour de France Rodez-Mende, un groupe de cyclosportifs mendois a voulu se confronter au parcours. Une trentaine de membres du cyclo-club mendois a ainsi passé la journée de vendredi à pédaler, sur les routes sinueuses de l’Aveyron et de la Lozère, en passant par le Lévézou, sous le viaduc de Millau, dans les gorges du Tarn, et sur le causse de Sauveterre. Sous la chaleur, et dans la douleur. Après 80 km de course, dans les environs de Millau, les Lozériens ont eu le privilège de « rouler avec Lance Armstrong, détaille Alain Granier, le président du cyclo-club mendois. À la moyenne de 26,4 km/h. »
Mais après une pause déjeuner d’une demi-heure, et l’entrée des cyclosportifs dans les gorges du Tarn, les choses se sont gâtées pour ces sportifs. « Il s’agit d’un effort compliqué, précise Gérard Bonnefoy, l’ancien président de l’Avenir foot Lozère. Entre Rodez et Millau, ce n’est pas plat. Et avant Millau, la route est étroite, et encaissée. Il y fait très chaud. Néanmoins, le cycliste mendois a eu le sentiment de vivre un évènement exceptionnel. Nous avons roulé avec Armstrong ! Lui et son équipe se sont arrêtés aux Vignes, où ils ont mangé. Mais pour nous, les gorges du Tarn, c’était très chaud. On ne fait que boire. On boirait la mer ! »
Blessé évacué par les pompiers
Outre la chaleur, une chute a fortement ralenti l’avancée des Lozériens. Un coureur d’une soixantaine d’années est en effet lourdement tombé sur la clavicule, et a dû être évacué par les sapeurs-pompiers du Massegros, vers l’hôpital de Mende. « Cela a un peu gâché la fête », reconnaît Alain Granier. Aussi à Sainte-Énimie, le groupe d’amateurs s’est en fait scindé en deux. Certains ont pris le temps de manger une glace, de boire un verre, avant de repartir. D’autres ont décidé de renoncer, et d’avaler les derniers kilomètres, dans le fourgon affrété spécialement pour l’expédition.
Avant de repartir, les plus courageux ont rejoint les femmes qui font l’étape un jour avant (lire ci-contre). Ces dernières ont convenu que « cette étape est relativement facile, mis à part la chaleur. Mais depuis le début du Tour, c’est la plus belle. » Mais pour les cyclistes amateurs, elle s’est avérée éprouvante. « Après 140 km dans les jambes, c’est dur de repartir », confie ainsi Michel Barbut, membre du cyclo-club mendois. Pour lui, comme pour Jean-Luc Urban, ou encore Jean-Baptiste Trauchessec, venu à la rencontre de Lance Armstrong, la montée vers Sauveterre n’a pas été une simple partie de plaisir. Mais heureusement, les encouragements des camping-caristes installés sur les bords de la route les ont aidés à avaler les derniers kilomètres. Et c’est avec un sentiment de fierté qu’ils applaudiront à leur tour les cyclistes professionnels, ce samedi. Car ils ont testé l’étape du jour, et savent qu’elle n’est pas de tout repos.
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